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Politique industrielle et stratégie actionnariale sont au cœur de l’avenir de l’industrie française

Alors que Toshiba vient d’annoncer son intérêt pour les activités d’énergie d’Alstom, la CFE-CGC demande aux pouvoirs publics de placer politique industrielle et stratégie actionnariale au cœur de la nouvelle France industrielle voulue par le président de la République.

La CFE-CGC en est convaincue : la transition énergétique doit permettre l’émergence de filières industrielles françaises d’excellence, basées sur l’innovation technologique et créatrices d’emplois. Elle salue donc la volonté affichée le 7 mai par le président de la République de placer ces filières au cœur de la reconquête industrielle du pays.

Stockage de l’électricité, réseaux électriques intelligents, éolien offshore… autant de filières qui sont au cœur de la transition énergétique, autant de compétences qui sont développées par Alstom. Alstom, c’est aussi l’équipement des centrales nucléaires, en France comme celles que l’équipe de France vend dans le monde. Pour la CFE-CGC, l’avenir d’Alstom, c’est donc bien pour la France une question de stratégie industrielle.

Cet impératif de stratégie industrielle, c’est aussi une question économique et sociale en raison du caractère d’entraînement de l’industrie sur l’emploi, les revenus, les exportations et l’innovation. Si la CFE-CGC salue le décret de « patriotisme économique » sur les « industries stratégiques » que le gouvernement vient de signer, elle lui demande d’aller plus loin en bâtissant une politique industrielle digne de ce nom.

L’excès de financiarisation des entreprises n’est non plus étranger à la situation de notre industrie. La CFE-CGC n’oublie pas que la stratégie financière menée par Serge Tchuruk comme l’exigence de dividendes lors de la mise en bourse de GEC Alstom ne sont pas étrangers à la situation d’Alstom.

Plus largement, la CFE-CGC regrette que cette financiarisation ait conduit à disperser l’actionnariat des groupes industriels français, sans bloc actionnarial structurant stable, et à en faire des proies faciles. Après Alstom, la France peut-elle à nouveau rester passive quant à l’avenir de Suez Environnement et de VEOLIA, leaders mondiaux de l’environnement, dont les actionnariats sont questionnés alors même que le président de la République veut faire de la France la nation de l’excellence environnementale ?

Dans une compétition mondiale où la stratégie industrielle est au cœur des trois empires économiques que sont la Chine, les États-Unis et l’Allemagne, la France ne peut pas rester les bras croisés. Elle doit d’urgence définir des stratégies industrielle et actionnariale de long terme qui lui permette d’anticiper dans la guerre économique que nous connaissons et de préserver ses atouts industriels. La CFE-CGC le revendique d’autant plus que nos emplois d’aujourd’hui comme ceux de demain en dépendent !


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