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Formation professionnelle : Les faiblesses du rapport Larcher

Gérard Larcher est chargé, par le président de la République, d’un rapport sur la formation professionnelle. La CFE-CGC lui a fait part de sa contribution pour rendre au dispositif toute son efficacité.

Toute évolution doit être fondée sur un financement clair : la CFE-CGC a demandé au sénateur qu’il précise les montants sur lesquels se fonde le président de la République, à savoir une dépense de 30 milliards d’euros… Il ne s’agirait pas d’occulter le fait que, outre les entreprises et les OPCA, l’État et les régions représentent 30 % de ces dépenses !

La CFE-CGC lui a rappelé également que le dispositif actuel de la formation professionnelle est issu de la réforme de 2009, qui n’a pas atteint encore sa vitesse de croisière. Une nouvelle réforme brutale aurait des effets de « stop and go » préjudiciables à la formation des salariés.

Gérard Larcher propose de créer des fonds régionaux de péréquation avec l’objectif « d’améliorer les relations entre les acteurs de la formation ». C’est une mauvaise idée ! Plutôt que de simplifier le dispositif, il risque ainsi de le rendre plus complexe, en multipliant le nombre de financeurs, et d’oublier les besoins des branches. Pour la CFE-CGC, les acteurs de la formation professionnelle ont avant tout besoin de retrouver confiance les uns envers les autres. Une confiance fortement rognée depuis que l’État ponctionne régulièrement le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) qui ne peut plus assurer ainsi totalement sa mission sans s’endetter !

Le sénateur projette ensuite d’orienter la formation professionnelle vers les demandeurs d’emplois. C’est une autre mauvaise idée ! On ne sécurise pas un parcours professionnel après la perte de l’emploi ! C’est pendant que le salarié est en poste, par anticipation, qu’on l’accompagne pour entretenir son niveau de qualification. Dans cette optique, le personnel l’encadrement doit être considéré comme un « public prioritaire » du fait du risque élevé d’obsolescence de sa formation : un cadre non formé représente un coût pour l’entreprise et la nation !

La formation professionnelle des demandeurs d’emploi est d’un autre ressort. La CFE-CGC propose que Pôle Emploi s’en empare en s’associant avec les Organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA), dont la coopération a déjà montré l’efficacité.

La CFE-CGC partage l’objectif du rapporteur de « faire de la formation professionnelle un outil au service de la promotion sociale et de lien entre la formation initiale et continue ». Elle demande une meilleure exploitation du Congé individuel de formation (CIF), bon moyen de promotion sociale et de reconversion. De même, elle invite le gouvernement à mieux utiliser le droit à la formation initiale différée, en particulier grâce à l’abondement financier de l’État.

Pour la CFE-CGC, la formation professionnelle doit s’entendre comme un droit accessible tout au long de la vie. Elle doit mobiliser de manière cohérente tous les dispositifs existants.

Le service communication CFE-CGC


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